dimanche 26 février 2012

Site de reproduction de "The ara project"

The ara project est un projet divisé en plusieurs site, un de reproduction et 5 de relâchés (3 actifs aujourd'hui). Ils travaillent exclusivement avec l'ara rouge (ara macao) et le grand ara vert (ara ambigua), les deux espèces d'aras présentes dans le pays. Il y a au centre quelques 150 oiseaux.

Le grand ara vert ou ara de Buffon est le second plus grand oiseaux de cette famille derrière l'ara hyacinte, il est en grand danger d'extinction. En effet, il ne reste plus que 300 d'entre eux au Costa Rica dont seulement 30 couples reproducteurs. Ils se nourrissent quasi exclusivement d'une seule espèce d'amande. Malheureusement, l'arbre a besoin d'une centaine d'année pour donner des fruits et un nid aux aras. The ara project est le premier et le seul projet à ce jour à avoir relâché cette espèce. 10 oiseaux ont été relaché l'année dernière, 10 sont prêt au relacher et 20 autres attendent d'être transférés. Un site de relaché leur est exclusivement consacré.


Il ne reste que 1500 aras rouges au Costa Rica, le tout en 2 zones distinctes. Il en existe 2 sous espèces, l'une s'étend au nord du Costa Rica et l'autre au sud, ce pays est le point de rencontre des 2 sous espèces. 4 des 5 site de relaché leur est consacré (12, 12, 10 et 75 oiseaux relaché pour 85% de réussite).  L'idée est de joindre les 2 populations en relachant des oiseaux à intervalles réguliers entre les 2 zones et ensuite de repeupler le pays dans les lieux où ils vivèrent autrefois.





 Pour la reproduction, les oiseaux sont placés tous ensemble dans un grande cage. On observe les affinités, laisser les oiseaux choisir leur partenaire augmente les chance de succès. Ensuite, on isole le couple dans une cage et on leur fournit un nid. Des bouts de bois sont placé à l'intérieur et ils doivent le broyer pour faire la litière (favoriser les comportements naturels). Enfin, on assure un suivi quotidien des oeufs / jeunes pour s'assurer que tout se passe bien.
Si tel n'est pas le cas, le jeune oiseaux sera retiré du nid et élevé à la main, ce qui demande beaucoup de travail.





Le travail au centre pour les volontaires est essentiellement préparer la nourriture et nettoyer les cages. A cela s'ajoute d'autres jobs comme s'occuper du jardin (ils cultivent au maximum la nourriture des aras), couper du bois pour la litière des nids...


Les personnes qui gèrent et travaillent pour ce projet sont pour la plupart des professionnels (biologistes, assistants vétérinaire, soigneurs animalier) qui sont payés guère plus que pour survivre alors qu'ils pourraient sans problème trouver une belle place grassement payée dans un zoo. Respect, ils tirent dans le même sens et sont animés par leur passion commune. Un bel exemple, le monde a besoin de plus de personnes comme ça... Merci à eux.


Plus de vidéos :



Devant le succès et la personnalité des gens de ce projet, j'ai décidé de changer mes plans et d'aller au site de relâché des grands aras vert. En considérant l'ambition de Themiselva, il ont l'amabilité d'accepter que je reste là bas 3 semaines alors qu'un minimum de 2 mois est normalement exigé.
Mais premièrement, un bref retour à "las pumas" (je suis parti avec les clés, sans commentaire) et un détour au Nicaragua pour des question de visa...

dimanche 12 février 2012

Centro de rescate las pumas

Après une période de transition, je suis allé pendant un peu plus d’un mois au centro de rescate las pumas situé à Canas dans la province de Guanacaste. Ce centre a été fondé il y a 40 ans par Lily Hagnauer et une fondation a été créée à sa mort pour continuer son travail. Au jour d’aujourd’hui, le centre est composé d’un zoo avec les animaux qui ne peuvent être relachés, d’une zone mixte (clinique + quarantaine + espace de réhabilitation), d’une grande cage de pré-libération et d’un espace de sensibilisation tout public. Un travail d’éducation est également en place et le centre reçoit très fréquemment des écoles pour des journées partagées entre visite du centre, jeux et interventions de l’éducatrice spécialisée dans l’environnement.
Cela ressemble de loin au modèle que nous voulons mettre en place ce qui a rendu ce centre intéressant malgré que la partie "zoo" soit bien plus active que la partie réhabilitation.
De plus, ce centre se concentre davantage sur les félins pour mon plus grand plaisir. 5 des 6 espèces qu’on trouve au Costa Rica y sont présentes : 2 jaguars, 3 pumas, 3 ocelots, 4 margays, et 2 jaguarondis (l’oncille, très rare n’est pas présent). On y trouve aussi 3 singes capucins (moines), 2 singes araignées (à mains noires), un hurleur, différentes espèces de perroquets, 2 loutres neotropicales, 4 cerfs de Virginie et un grison (mustélidé, famille des fouines).


Mon travail au centre est davantage consacré aux enrichissements entre différents autres jobs. Les enrichissements sont des jeux / exercices présentés à l’animal. Ils servent à recréer en captivité des comportements naturels et sont utilisés pour la réhabilitation mais aussi pour le bien être de l’animal. Cela a toujours été mon travail favori avec les animaux et chaque nouvelle idée est bonne à prendre et un plaisir à observer. J’ai appris de nombreux nouveaux enrichissements qui s’ajoutent à tous ceux que je connaissais déjà.
Dans les vidéos ci dessous on voit un margay grimper sur un tronc suspendu, un jaguar puis un puma avec un sac en peau de vache (contenant des pierres, du foin et de la viande) et un grison avec un jeu très simple (morceau de viande attaché à une ficelle).

 
   

 
J'ai vu pas mal de faune sauvage aussi dans les environs, j'en avais filmé une bonne partie mais malheureusement ma caméra n'a pas voulu que j'en garde des souvenirs. J'ai pu apercevoir des opossums communs (qui font les morts quand ils sont en danger), des agoutis, des mouffettes , des boas constrictors (dont un de 7kg) parmi d'autres serpents et des perroquets parmi une multitude d'oiseaux.
J'ai eu quelques montées d'adrénaline dans ce centre avec notamment un ocelot fraichement "relaché" qui m'a couru droit dessus sur 30m pour s'arreter à seulement 1m de moi ou encore le saut sur le dos d'un crocodile pour lui fermer la gueule.

A part ça, je suis assez chanceux pour le moment car j'ai encore rencontré des gens supers. Mention spécial à la fine équipe des employés du centre qui ont pris le temps de m'apprendre pas mal de choses (je pourrais me reconvertir en boucher notamment) malgré qu'ils soient bien occupés à s'envoyer des vannes toute la journée :)


Pour terminer, voici d'autres vidéos :
- les jeunes singes (1 capucin et un singe raignée)
- le margay qui tire sur une ficelle
- le jaguarondi qui descend d'une branche
- un ocelot qui joue avec une boule en peau de vache
- un ocelot qui fait sa toilette


    

Voilà pour le centro de rescate las pumas, le prochain projet est the ara project qui élève et relâche des aras dans le pays. Mais je reviendrai passer quelques jours ici avant de partir c'est sûr