lundi 16 janvier 2012

TRANSITION ENTRE LES CENTRES

Une fois libéré du stress quotidien que m’apportait le centre, j’ai passé quelques jours à profiter de Cabuya et de mes potes. Entre les bouffes où tout le monde apportait  quelque chose (je suis toujours spécialisé dans les crêpes) j’ai quand même fait quelques activités. Parmi elles, une sortie en mer sur petit bateau avec mon pote pêcheur, une bonne ballade au parc national de Cabo Blanco et une petite semaine de volontariat dans un projet spécialisé en tortues marines.

La pêche n’est pas spécialement ma passion mais la philosophie de mon pote à propos de ça me plait et entre lui qui y connait énormément (il pêche tous les jours) et le pêcheur Costa Ricien qui nous a emmené, j’ai beaucoup appris sur la faune aquatique. A peine 3 minutes qu’on est en mer, le Tico (Costa Ricien) voit un poisson que personne n’a vu et lance un fil à l’eau avec une espèce de coton sur l’hameçon et banco, premier poisson de la journée et sans canne s’il vous plait. C’est celui qu’on voit sur la photo, il me l’a fait ramener et j’en tire tout le crédit :)
On peut voir que j’ai l’air content sur la photo, après ça s’est un peu gâté. La faute à mon premier mal de mer. Je n’ai pas vraiment apprécié à leur juste valeur les nombreuses choses que j’ai vu (banc de poissons en chassant un autre, oiseaux qui plongent pour pêcher à 5m du bateau…) car j’étais trop occupé à essayer de ne pas vomir, ce qui d’ailleurs a été infructueux.
Une fois revenu sur la terre ferme, on a passé un moment à jeter des poissons en l’air pour les frégates. Ces oiseaux sont de grande taille et extrêmement léger ce qui fait d’eux de véritables acrobates des airs. Les frégates sont réputées pour pourchasser les autres oiseaux jusqu’à ce qu’il laisse tombé leur prise ou la régurgite. Il attrape alors leur butin au vol.
 


La ballade au parc national a été vraiment sympa. Cabo Blanco est le premier parc qui a été créé au Costa Rica. Un couple scandinave passionné par la faune a acheté des terres alors agricoles pour essayer de faire renaitre la forêt. Parti de rien, la forêt secondaire (qui touche la forêt primaire) qui en découle est impressionnante. C’est encourageant même si ça ne vaut évidemment pas une forêt primaire. Respect à ce couple qui a été le premier à se battre pour la conservation au Costa Rica, le mari y a été assassiné, la conservation n’étant pas la priorité de tous apparemment. Ce fut une jolie ballade qui débouche sur une plage. Le meilleur moment restera la rencontre avec un coati peu farouche qui cherchait son repas du matin. J’ai failli tout louper à chercher ma caméra qui en plus était en mode très bruyant. J’ai pas encore l’habitude, normalement je profite mais désormais je vais essayer de profiter et d’en faire profiter. Super moment, j’espère que vous apprécierez la vidéo.






Le projet des tortues m’a énormément appris du fait que mes connaissances étaient très limitées sur le sujet. Ce projet est situé à Montezuma et est spécialisé dans les tortues olivâtres, la plus petite des tortues marines. C’est l’espèce la moins en danger des 5 espèces de tortues marines mais chaque effort de conservation en vaut la peine. Des patrouilles sont organisées sur la plage pour trouver des traces de tortues (ou les tortues elles mêmes) qui mènent jusqu’à leur site de ponte. Là, les œufs sont délicatement retirés du nid et mis dans un nid artificiel, à l’abri des braconniers (le marché noir d’œufs de tortues est très important) ou tout autre pilleur plus naturel (coatis, raton laveur...). La garde des nids artificiels, tous placés les uns à côté des autres, est un job à plein temps, les volontaires se relayent pour s’assurer de leur sécurité et être présents lors des éclosions. Lorsque les œufs éclosent, les jeunes tortues sont mesurées, pesées puis déposées à une dizaine de mètres de l’océan. Ces 10m sont indispensable pour que la tortue revienne déposée ses œufs sur cette même plage, la première fois dans une vingtaine d’années. Malheureusement pour moi, je suis allé dans le projet en fin de saison et n’ai quasiment rien vu du tout, surtout en restant si peu de temps. Mais ça reste une expérience enrichissante, désolé, pas de vidéos pour l’instant donc mais un ami étudiant en documentaire animalier devrait m’en passer une prochainement.
En plus du projet, la ville de Montezuma est vraiment appréciable, plein d'animation tout le temps dans un lieu super relax avec la forêt et la jungle comme décor. Pas de vidéos de tortues donc mais une vidéo d'un des nombreux spectacles de rue qu'on peut y voir.




Voilà pour la transition, en route pour le centro de rescate las pumas !!


vendredi 6 janvier 2012

CENTRE DE SECOURS MYSTERE / CABUYA

Le premier centre où je suis allé faire du volontariat est situé dans le petit village de Cabuya, dans la péninsule de Nicoya, sur la côte pacifique du pays. Ce centre avait attiré mon attention grâce à sa liste de relâchés conséquente.
Je suis arrivé très motivé et j’ai vite déchanté. Je pourrais en parler des heures mais je dirais simplement que si vous voulez voir de minuscules cages, des animaux avec un régime végétalien forcé et être traité comme un chien, la directrice du centre vous accueillera avec plaisir tant que vous ne posez pas de questions. Réhabilitation et enrichissement sont 2 mots inconnus ici et notre définition d’un relâché est très différente. J’ai pris le parti de ne rien montrer de ce centre, ça n’en vaut pas la peine.
Cette expérience a quand même été enrichissante sur quelques points : trouver des enrichissements pour des cages minuscules, tester mes nerfs, savoir ce que je ne veux pas faire mais surtout faire de super rencontres.
Les volontaires que j’ai rencontré là bas ont vraiment été intéressants, un vétérinaire, un étudiant en documentaire animalier, un couple qui fait le tour des centres de secours pour en faire un film et tous les autres qui m’ont vraiment apporté sur tous les plans, en savoir animalier mais aussi sur le plan humain. Merci à eux.
Ca aurait pu être génial mais tout le monde a craqué et est parti du centre. J’avais initié le mouvement et c’est une fierté que d’être parti de là bas sans m’énerver, deviendrai-je mature :)
De plus, le village de Cabuya est vraiment sympa, on peut voir des animaux de partout. Des iguanes tous les 100m, des singes hurleurs qui squattent les arbres autour de ma petite cabane en bois (avec salle de bain et cuisine perso s’il vous plait), un nombre d’espèces  d’oiseaux à en avoir un torticolis (pélicans, frégates, hérons, mouettes, vautours, perroquets, colibris et d’autres). Impressionnant…

un iguane parmi tant d'autres....

après le taf

la distance qui me sépare du pacifique



ma baraque
 

le coati dont je m'occupait au centre, bonne chance à lui, je le kiffe




jeudi 5 janvier 2012

INTRODUCTION

Bien que notre projet se concentre sur l’Amazonie, j’ai choisi de partir au Costa Rica pour plus de 4 mois parce que ce pays est réputé pour l’observation d’animaux dans leur milieu naturel, son avance en écotourisme et qu’il présente une faune proche de la faune Amazonienne. De plus, il est intéressant de voir les problèmes que rencontrent les animaux face à la modernité d’un pays plus développé que les pays d’Amazonie.
Mon voyage va donc être partagé entre du volontariat dans les centres de secours animalier du pays, la visite de parcs nationaux et tout ce qui pourrait être intéressant pour notre projet.
 J’ai décidé de faire ce blog après ma première expérience de volontariat grâce à de bonnes rencontres pour partager mes expériences et faire découvrir cette faune extraordinaire. De fait, les premiers articles ont tous été édités récemment et résument en sections mon premier mois ici.